Extrémisme violent : 90 jeunes du nord formés sur le système d’alerte précoce
» Prévention de l’extrémisme violent dans les zones sous menace d’insécurité : rôle et contribution des jeunes », c’est le thème d’une formation organisée les 17 et 18 décembre 2019 par la Fédération burkinabé des associations, centres et clubs UNESCO à l’intention de 90 jeunes des communes de Ouahigouya et de Thiou .
Cette formation des jeunes sur l’extrémisme violent à entendre Toussaint Bassané s’inscrit dans le cadre du projet de » Sensibilisation et d’implication des jeunes dans le monotoring et la prévention de l’extrémisme violent dans la région du Nord » initié par la Fédération burkinabé des associations , centres et clubs UNESCO en partenariat avec l’UNESCO .
La fédération indique-t-il a été créée pour promouvoir les valeurs de paix prônées par l’UNESCO , particulièrement une de ses déclarations stipulant que » les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes , c’est dans l’esprit des hommes que doivent élevées les défenses de la paix » . L’objectif de cette formation précise , le président de la fédération, Toussaint Bassané est de renforcer et consolider les capacités des jeunes à répondre aux défis croissants liés à l’extrémisme violent , à la radicalisation et aussi les initier au système d’alerte précoce .
Les jeunes à l’avant-garde
Il estime que les jeunes doivent être à l’avant garde de la lutte contre le terrorisme car le plus souvent , cette couche de la société est courtisée par les forces du mal ou dans le cas contraire victimes de leurs exactions . Les organisateurs ont donc concoctés des modules afin que les jeunes s’impliquent réellement dans le combat contre le terrorisme . Entre autres modules développés , l’alerte précoce et l’identification des facteurs de risque de conflits , les définitions des concepts liés à l’extrémisme violent , la radicalisation etc. Au cours des travaux de groupe , les participants ont pris des recommandations dont l’une portant sur leurs rôles et attentes dans le dialogue inter religieux .
Zone rouge
Pour le président de la « Commission environnement et développement local « au sein du bureau du conseil municipal de Ouahigouya , Daouda Ben Salam Ouédraogo , cette formation vient à point nommé dans cette ville qui peine à mobiliser les ressources avec ses partenaires du Nord . Déclarée zone rouge , cette situation regrette-t-il, freine la mise en œuvre du plan communal de développement , étant donné que des partenaires comme la coopération Chambéry , la coopération suisse , les villes italiennes , allemandes hésitent à venir dans la cité de Naba-kango . » Si on a du mal à développer les activités du développement , on aura du mal à créer des emplois pour les jeunes » dépeint Daouda Belem Salam Ouédraogo .
Dialogue inter religieux avec les jeunes
Pour la représentante de la commission nationale de l’UNESCO , Mme Porgo/Coulibaly Wassa , la paix est mise à rude épreuve dans ce contexte d’insécurité que traverse le pays des hommes intègres , c’est pourquoi l’UNESCO n’a pas hésité un seul instant à apporter son soutien à la concrétisation du projet » Sensibilisation et d’implication des jeunes dans le monotoring et la prévention de l’extrémisme violent dans la région du Nord » . Ce projet en plus de cette formation prévoit la tenue d’une table ronde sur la collaboration entre les jeunes et les forces de défense et de sécurité, la réalisation de microprogrammes à diffuser sur les antennes des radios locales , la fixation de pancartes de sensibilisation etc. …Les jeunes disent repartir bien renseignés sur l’extrémisme violent , ses manifestations , ses conséquences et aptes à alerter en cas d’actes suspects . Ils promettent également partager les connaissances acquises avec leurs camarades. D’autres jeunes de la commune de 0ula à 15 km de Ouahigouya bénéficiaires de ce projet ont été outillés sur la même thématique.
Faso nord info