Journées promotionnelles de l’Oignon à Tougou : Ces promesses du ministre de l’agriculture qui donnent du « Ouf » aux producteurs
La 3e édition des journées promotionnelles de l’Oignon dans la commune de Namissiguima s’est tenue ce 14 avril 2019 à Tougou, village situé à 25 kilomètres de Ouahigouya. Cette célébration a été placée sous le thème : « Contribution de la promotion de l’oignon à l’autonomisation socio économique des femmes et des jeunes de la commune de Namissiguima : défis et perspectives ». Patron de cet événement, le ministre de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo a annoncé des réalisations qui permettront de booster la production dans cette localité.
Située à environ 25 kilomètres de Ouahigouya capitale de la région du Nord du Burkina Faso , la commune de Namissiguima est habitée par 34.904 personnes dont 52, 31% de femmes selon le recensement 2016. A entendre le maire de la dite commune Hamadé Kabaré Belem, malgré les activités minières, les potentialités pastorales, l’agriculture reste la principale activité des populations. Mais avec la baisse de la pluviométrie, Elles s’adonnent de plus en plus à la production maraichère. L’oignon vient en tête et occupe plus les jeunes et les femmes de cette commune rurale .
Dans la région du nord, cette spéculation occupe plus de 50% de l’activité maraichère , la tomate (23%) et la pomme de terre (20%). Dans la commune de Namissiguima , 213 hectares ont été emblavés en 2018-2019 soit une production attendue de 4500 tonnes . Le chiffre d’affaire prévue est de 650 millions de F CFA.
Vivre dignement du fruit de son labeur
La chaîne de la production maraîchère dans la région du nord connait presque les mêmes difficultés. Et elles se résument à la question de l’eau, l’accessibilité du marché de qualité et l’accès difficile aux moyens de production. A Tougou, il est aussi ressorti que les performances enregistrées cachent de réelles contraintes. Selon le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, l’insuffisance des infrastructures de conservation et de transformation, l’inaccessibilité aux marchés porteurs, la faible pluviométrie, le manque de ressources en eau et la faible maitrise de cette denrée restent de réelles préoccupations.
En dépit de cela, les producteurs travaillent pour vivre dignement et contribuent au développement socio-économique du pays. C’est pourquoi il a salué cette dynamique des journées promotionnelles lancées depuis 2016 dans cette commune. Cette initiative fera de cette localité une référence nationale en matière de production de l’oignon à en croire le ministre. Pour le président du comité d’organisation, Boukary awadogo , l’initiative des journées promotionnelles fait bouger les lignes mais il reste de points de cibles à atteindre. On remarque un accroissement de la masse de production, un développement des initiatives locales sans oublier l’arrivée de gros acheteurs de la capitale du pays des hommes intègres et d’autres pays comme la Ghana, la cote d’Ivoire. Malgré cela, il faut un recadrage de la vente. « Nous, frères et sœurs travaillent bien mais il faut encore que la vente en termes de sac « bissa », sac « Ghana s’arrête. Il faut aller à l’écoulement au kilogramme» a-t-il lancé.
Engagements de producteurs, doléances et des promesses de l’autorité
Selon les conclusions du forum tenu le 13 avril en marge de ces journées de l’oignon, le président de la chambre régionale d’agriculture du nord, Abdoulaye Doudou Bagaya, a déploré l’occupation des berges du barrage de Tougou, l’inorganisation des producteurs et d’autres pratiques inopportunes. A l’issue des échanges, les producteurs se sont engagés à libérer les berges, utiliser les pesticides et intrants homologués et le respect l’acte uniforme OHADA. Par conséquent, ils ont recommandé la réhabilitation le barrage de Tougou, l’achèvement du comptoir d’achat des produits maraîchers, la conserverie d’oignon de Tougou et la mise en place des boutiques d’intrants.
En réponse à ces préoccupations, le ministre Salifou a déclaré que les travaux d’achèvement du comptoir seront une réalité au cours de cette année 2019. S’agissant de la réhabilitation du barrage, il a indiqué que son département et celui en charge de l’Eau sur instruction du président du Faso s’attellent pour l’effectivité de cette promesse, faite par le président du Faso lors de la journée de légumineuses en février 2018 à Koumbané.
En rappel, la région du nord occupe le premier rang dans la production maraîchère au Burkina Faso. Malgré les aléas, 80% de la production nationale en pomme de terre vient de cette région, 27% de la production d’oignon et 25% de la tomate. A cette édition, les producteurs qui se sont distingués par la qualité et la quantité ont reçus de prix d’encouragement de la part de leur ministère de tutelle. Et à la 6e vice-présidente de l’Assemblée nationale, Karidia Zongo née Yanogo, représentant le président de l’Assemblée nationale d’indiquer que c’est un honneur pour le chef du parlement de présider une telle activité qui contribue fortement au développement du pays .
Faso-nord.info