Forêt de Yacouba Sawadogo : Bientôt un mur de clôture et un bâtiment f4 doté d’un centre de formation.
Ce mercredi 06 Janvier 2021, Yacouba Sawadogo lauréat du prix Nobel alternatif 2018, champion de la terre 2020 de l’ONU a vu le lancement des travaux de sécurisation de sa forêt. C’était en présence du secrétaire général par intérim du ministère de l’Environnement et de l’Economie verte joseph Youma et ses collaborateurs, de Mme le Haut-commissaire de la province du Yatenga, Aminata Tarnagda, de Mme la 1ére adjointe au maire de la commune de Ouahigouya, Mme Sodré / Sangarba Djéneba .

Longtemps annoncée, longtemps attendue, la matérialisation de la promesse du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré de sécuriser la forêt de Yacouba Sawadogo a finalement eu lieu ce 06 janvier 2020.

L’incendie survenue dans la dite forêt le 14 décembre 2020, soldé par la détérioration de plusieurs espèces d’arbres sur une superficie de 0,5 ha et qui a suscité une levée de boucliers sur les réseaux sociaux explique-t-il cet acte de la pose de la première du lancement des travaux par le truchement du département de l’environnement ? Ce n’est pas l’avis du SG par intérim de ministère Joseph Youma. Selon lui, c’est lors d’une rencontre entre le président du Faso et le lauréat du prix Nobel alternatif que le locataire du palais de Kossyam a promis la sécurisation de la forêt . Il explique qu’il y avait des formalités à remplir pour permettre la concrétisation de cette promesse selon les normes.
62 millions pour l’ensemble des travaux
Les différentes démarches ayant été bouclées, il est temps de procéder au lancement des travaux. Une somme de 62 millions de FCFA, annonce le SG par intérim a été prévue pour cette sécurisation de la forêt du natif de Gourga, secteur 15 de la commune de Ouahigouya.

Il s’agit de la construction d’un mur de clôture de 1m de hauteur, superposé avec du grillage, de la réalisation d’un bâtiment de type F4 doté d’un centre de formation et de partages d’expériences et l’électrification solaire du domaine retenu pour être un centre sanitaire. Comme pour ne pas faire les choses à moitié, cette sécurisation par le mur de clôture sera renforcée par le classement, l’immatriculation et l’octroi d’un titre de propriété au nom de Yacouba Sawadogo.
Reconnaissance au président du Faso

Celui qui était jadis suspecté de folie a traduit toute sa reconnaissance au président du Faso et aux autorités administratives. Il laisse entendre que les arbres ont des vertus indénombrables. En plus de protéger la nature, l’on s’en sert pour protéger la vie de l’homme par les soins. C’est pourquoi il a consacré une partie de sa vie à entretenir et protéger cette forêt. Ragaillardi, il affirme être maintenant convaincu que son ambition d’ériger cette forêt en un patrimoine mondial tend à devenir une réalité avec cette sécurisation. C’est donc l’investissement qu’il attendait pour que cette forêt fasse partie intégrante de l’identité territoriale de Ouahigouya et serve à la génération actuelle et future. Pour le champion de la terre 2020 de l’ONU, sa toute dernière distinction, cette initiative des plus hautes autorités du pays participera à encourager d’autres braves personnes qui s’illustrent déjà ou qui veulent s’engager dans la protection de la nature.
Conjugaison de plusieurs techniques culturales
Cette espace arborescente de Gourga s’étendant sur 28 ha à entendre les techniciens des services de l’environnement résulte d’une conjugaison de plusieurs techniques .

Il s’agit du zai, les demi-lunes, la régénération naturelle assistée, le semi-directs, les plantations. Ils attestent que ce site transformé en forêt périurbaine privée contribue à la conservation de la diversité biologique de la ville de Ouahigouya, marquée par la pauvreté en espèces forestières.

Elle constitue également une barrière végétale à même de lutter contre l’avancée du désert et les effets néfastes du changement climatique .
Un véritable écotouristique
Cependant relève le porte –parole des techniciens de l’environnement, le rayonnement de cette forêt se bute à des contraintes comme la coupe abusive du bois, l’empiétement par les riverains, la faible valorisation du site sur le plan écotouristique.

Les techniciens de l’environnement proposent que des actions soient entreprises pour garantir une meilleure durabilité de la forêt, sa valorisation en un véritable site écotouristique. Ils pensent également que des dispositions doivent être prises pour que cette forêt participe réellement à la valorisation de la médecine traditionnelle. Les travaux de sécurisation de cette forêt sont prévus pour durer deux mois
Inoussa Ouédraogo