Insécurité, tensions sociales et conflits : Le dialogue et la résilience communautaire, une alternative du projet REDIRE
« Renforcement du dialogue social et religieux au sein des communautés du Nord et du Centre-Nord du Burkina Faso » en abrégé REDIRE, c’est la dénomination d’un nouveau projet conduit par un consortium d’associations à savoir l’ONG EDUCO , Christian Children’s fund of Canada (CCFC) , le Centre diocésain de communication (CDC) et l’association Tabital Lobal . Le lancement officiel du dit projet a eu lieu le lundi 29 avril 2019 en présences des autorités administratives régionales des deux régions bénéficiaires et des représentants des leaders coutumiers et religieux.
A travers cette cérémonie de lancement officiel du projet REDIRE, le Consortium d’associations compte mieux informer les autorités administratives , religieuses et coutumières, les bénéficiaires et les partenaires locaux sur ce projet de dialogue social et religieux dans le Nord et le Centre-Nord selon le chef du projet, Boureima Soré. Le directeur national de l’ONG -EDUCO, Edouard Junior N’deye, chef de file du consortium a dévoilé que REDIRE est le fruit d’un appel d’intérêt de l’Union européenne pour la promotion de la cohésion sociale à travers son Fonds fiduciaire d’urgence.
D’une durée de 30 mois , ce projet, démarré le 1er février 2019 et prenant fin le 31 juillet 2021, couvre 32 communes des régions du Nord et du Centre-Nord. Les activités déroulées concourent à faire des populations des acteurs qui prônent la voix modérée , la tolérance et la coopération sociale
Une panoplie d’activités
Pour forger ces comportements , le chef du projet Boureima Soré, indique les activités qui seront organisées notamment les formations de 176 leaders religieux et coutumiers , 33 forces de défense et de sécurité , 15 techniciens radios sur le dialogue religieux et social , 65 responsables d’association de jeunes et de femmes sur la culture de la paix , la laïcité, la non violence et la justice sociale.
Il sera aussi réalisé 72 émissions de sensibilisation, la diffusion de 1 440 émissions , la sensibilisation de 1 149 066 personnes à travers 536 séances de ciné-débat, 90 prestations théâtrales sur les bonnes pratiques du vivre ensemble , des actions de plaidoyer à l’endroit de 128 leaders communautaires . En claire , les actions du projet » REDIRE » d’un coût d’environ 450 000 000 F CFA toucheront 176 leaders religieux et coutumiers , 33 forces de défense et de sécurité, 74 autorités administratives et politiques , 44 0427 jeunes , 609127 femmes et 539 939 hommes. En tout, 3 414 429 personnes dont 1 815 575 femmes sont ciblées.
Promotion des mécanismes endogènes de gestion
Relevant le contexte actuel du Burkina, marqué par la multiplication des incidents sécuritaires, des tensions sociales et des conflits inter et intracommunautaires , le directeur national de l’ONG -EDUCO a fait comprendre que le projet REDIRE résulte d’une volonté commune d’œuvrer au renforcement de la cohésion sociale d’une part et d’autre part de développer et de promouvoir des mécanismes endogènes de gestion et de prévention des conflits.
Ce projet ajoute-t-il « offre une possibilité à tous les acteurs directs et indirects de réfléchir sur des voies et des mécanismes en vue de faire face aux menaces d’insécurités grandissantes ; ceci à travers le renforcement de la résilience communautaire et le dialogue sociale « . REDIRE insiste Edouard junior N’deye voudrait se baser sur une « Coopération sociale » de tous pour promouvoir un bon vivre ensemble. Ses modes d’actions sont la sensibilisation, les concertations et l’accompagnement des collectivités .
La partition de l’administration
Représentant le gouverneur de la région du Nord , patron de la cérémonie de lancement , le secrétaire général de la dite région , Salimata Dabal a apprécié la stratégie d’approche véhiculée par ce projet » Je voudrais saluer la dynamique de dialogue social et religieux que promeut ce projet et surtout l’approche culture qui prend en compte les mécanismes endogènes de gestion et de prévention des conflits » a-t-elle soutenu .
Elle a traduit la forte détermination de l’administration à jouer sa participation afin de faciliter la conduite des activités de REDIRE . Dans sa communication à l’issue de la cérémonie de lancement , le chef du projet, Boureima Soré a éclairé la lanterne des invités sur la logique d’invention du projet, les zones couvertes, les acteurs locaux à mobiliser. Il a aussi traduit la disponibilité de l’équipe chargée de la conduite du projet à prendre en compte les suggestions pertinentes qui permettront une meilleure atteinte des objectifs .
Faso nord info