Lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent au Burkina Faso : Le CGD oeuvre au renforcement de la collaboration entre les FDS et les civils .
« Quelles collaborations entre civils et forces de défenses et de sécurités dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme » c’est le thème d’une conférence animée par le CGD à Ouahigouya, le samedi 07 juillet 2018.
Dans sa communication, la consultante Mariam Sawadogo s’est étalée sur le nombre des attaques terroristes et ses conséquences au Burkina ces dernières années. Elle relève que depuis 2015, on dénombre au total 128 cas d’attaques terroristes. 69 personnes ont été tuées de janvier 2017 à septembre 2017 au cours de 23 attaques. En février 2018, le nombre de personnes déplacées se chiffre à 9185, 14447 élèves affectées, 141 écoles fermées. En Avril 2018 , l’on enregistre 216 écoles fermées , plus de 20 000 élèves touchés et 895 enseignants . Au Yatenga , dans la seule commune de Kain , on note 2773 individus déplacés dont 1721 burkinabé .
Le terrorisme , l’une des plus graves menaces à la paix , à la sécurité et au développement du Burkina Faso
Pour Mariam Sawadogo , le terrorisme constitue l’une des plus graves menaces à la paix , à la sécurité et au développement du Burkina Faso. Face à cette menace contre l’intégrité du territoire national , il sied que les forces de défense , de sécurité et les civils collaborent pour vaincre les forces du mal . Mais malheureusement sur le terrain fait remarquer la consultante , à cause de certaines considérations , la complicité entre les civils et les FDS n’est pas au beau fixe . Le CGD n’entend pas rester les bras croisés. D’où la conduite d’un certain nombre d’activités dans le sens de stimuler le rapprochement entre FDS et population civile. Son action vise également à inculquer aux populations une meilleure connaissance des missions des FDS aux populations , de dissiper la méfiance entre les parties prenantes, à conférer une image sociale à l’armée .
Faisant le bilan d’une émission interactive et un micro -trottoir à Ouahigouya , le CGD selon son chargé des relations publiques Béatrice Ouédraogo a pris la pleine mesure de la froideur des relations entre FDS et civils . 75% des appelants lient la mauvaise collaboration à la peur . Autres goulots d’étranglement , le mépris , les violences verbales , les convocations à n’en pas finir pour des témoignages , la non protection des informateurs etc. …. . Les FDS sont loin d’être les seuls fautifs dans cette situation . Du côté de la population civile , la méconnaissance des missions des FDS , l’incivisme , l’insuffisance de la dénonciation sont entre autres des réalités qui l’éloigne de ceux chargés de la protection des personnes et de l’intégrité du territoire nationale .
Un changement de comportement s’impose à tous les niveaux afin de faire face à l’hydre de l’extrémisme violent et du terrorisme
Pour la consultante Mariam Sawadogo , un changement de comportement s’impose à tous les niveaux afin de faire face à l’hydre de l’extrémisme violent et du terrorisme . Pour cela, elle propose de mener des actions de communication sur les missions des FDS, de renforcer l’anonymat des numéros verts, de former les dénonciateurs sur la conduite à tenir, la révision du système de bail pour identifier les locataires, la sensibilisation des civils sur l’importance des numéros verts , le respect des principes démocratiques .La communication de la consultante a éclairé les lanternes des participants sur leurs rôles et les défis qui les attendent. Civils et FDS promettent de faire en sorte que la protection des personnes et des biens et la défense de l’intégrité du territoire national soient l’affaire de tous .
Faso-nord.info