Lycée provincial du Passoré : Les responsables demandent la réhabilitation d’un R+1 abandonné
Le lycée provincial du Passoré qui a contribué à la formation de hauts cadres de cette localité manque cruellement de classes de nos jours pour accueillir les demandeurs de place. La situation se complique davantage cette année avec l’ouverture de la filière technique dans le dit établissement. Face à l’urgence de la situation et pour faire face aux multiples sollicitudes, le proviseur du lycée, le président des parents d’élèves et le directeur provincial des Enseignements post-primaire et secondaire jugent que l’ancien bâtiment abandonné et trônant toujours au sein du lycée, s’il est réhabilité pourrait encore servir. Ils en appellent au soutien de l’état et à toutes les bonnes volontés pour permettre une augmentation de la capacité d’accueil de ce lycée.
Pour inscrire un élève au lycée provincial du Passoré, c’est la croix et la bannière. Comme qui dirait, c’est comme chercher à voir les larmes d’un chien. L’administration et les parents d’élèves ne savent pas à quel se vouer. Les parents d’élèves qui ont engagé une construction d’un nouveau bâtiment de 4 nouvelles salles de classes disent manquer de moyens pour achever les travaux. Il leur faut à croire le président des parents d’élèves, Emmanuel Sayaogo une somme de 7 millions de CFA. Cette somme selon le président APE , est difficile à mobiliser dans un bref délai . Il faut donc trouver un palliatif pour non seulement accueillir les inscrits à l’enseignement classique et aussi permettre l’ouverture de la filière technique.
Réhabiliter l’ancien bâtiment
Se tirant les cheveux, le proviseur du lycée, Atim Sylvestre Bazimo et ses collaborateurs n’ont pas d’autres choix que porter leurs regards sur l’ancien bâtiment mis hors d’usage il y a dix ans. Cette vielle bâtisse construite par le défunt richissime Oumarou Kanazoé en 1978 a accueilli plusieurs promotions de cet établissement. Entre temps, ses occupants notamment des élèves, ont émis des doutes sur la qualité de l’ouvrage, arguant qu’il manifestait des signes de tremblement. Voulant circonscrire tout risque de mettre la vie de ses usagers en danger, le Haut-commissaire de l’époque, c’était en 1999 a pris une note interdisant son usage. Depuis lors cette infrastructure ne reçoit pas d’élèves.
Union sacrée des fils et filles
En ces temps ou le besoin de nouvelles classes se fait pressant, le proviseur pense que les classes situées au rée de chaussée du bâtiment abandonné peuvent être réutilisées pour peu qu’elles reçoivent des retouches. Le directeur provincial des enseignements Post-primaire et secondaire soutient cette idée tout en préconisant que le ministère dépêche une équipe technique qui viendra faire une expertise de l’état du bâtiment.
Le Directeur provincial, le proviseur et le président des parents d’élèves disent croiser les doigts attendant que le gouvernement donne un signal fort qui permettra au lycée provincial d’augmenter sa capacité d’accueil pour cette nouvelle rentrée scolaire. Ils prêchent également pour une union sacrée des fils et filles du Passoré afin que des ressources soient mobilisées pour la finition des travaux du nouveau bâtiment en construction et aussi pourquoi ne pas servir à la réhabilitation de l’immeuble R+1.
Prendre l’exemple du défunt Oumarou Kanazoé
Le représentant provincial des Enseignements Post-primaire et secondaire au Passoré en appelle au patriotisme des anciens pensionnaires du lycée. Ils les invitent à mettre la main à la poche ou d’user de leurs positions pour une mobilisation de ressources au profit du lycée provincial. Il dit être convaincu que plusieurs personnalités doivent leurs positions actuelles grâce à ce lycée, c’est pourquoi ils appellent ces dernières à se souvenir que les locaux où ils ont étudiés ont été la contribution d’un fils de la région et ceux qui en ont bénéficié doivent à leur tour participer à l’éducation de leurs jeunes frères.
Faso-nord.info