Ouahigouya : Dame Lopez et son équipe prêchent la paix et la réconciliation.
Le Mouvement pour le plaidoyer du retour de la paix et de la cohésion sociale au Burkina Faso (MPCRN), dont la présidente d’honneur est Safiatou Lopez a foulé la cité de Naaba kango ce jeudi 23 janvier 2020. A Ouahigouya, l’insurgée de 2014 et sa délégation ont rencontré les jeunes, les femmes et les notabilités pour dévoiler les ambitions de leur organisation pour un Burkina de demain.
Selon dame Lopez, le MPCRN n’a pour objectif que d’apporter la pierre à la réconciliation et la cohésion entre fils et fille de pays. « Notre pays fait face à une situation qui nécessite la réconciliation. C’est pourquoi notre mouvement d’une cinquantaine de membres après son lancement et la visite des notabilités à Ouagadougou a pris la direction du Yatenga.
Notre première sortie par le Yatenga se justifie par le fait que Sa Magesté Naaba Kiiba est une notabilité qui a bien vu la nécessité de réconcilier les fils de pays pour une cohésion sociale, il y’a bien longtemps. Il l’a manifesté depuis quelques années et ce matin, le roi nous a donné toute son onction et ses bénédictions. Le roi s’engage à travailler pour la consolidation de la paix a introduit la présidente du MPCRN face à une assistance qui a attendu plus de deux heures.
Un mouvement de paix, pas comme les autres, ni de trop
Pour Siaka Coulibaly, membre fondateur de ce mouvement, tout le monde parle de la réconciliation mais la cloche n’a toujours pas sonné. Et c’est pour répondre à cette situation d’urgence que le MPCRN est née.
Pour lui, la question que l’on doit se poser de nos jours est de savoir, à quand le début du dialogue ? Et a Issaka Lengani d’illustrer la difficile situation du pays en ce ces termes : « chaque matin les Ouagavillios se salut, Yel kayé (oui ça va, il n’y’a pas de problème), mais de nos jours c’est : Wend na yisdou ( Que Dieu nous sauve) ». Pour dire que tous les burkinabè sont conscients de la situation, et seule, la vraie réconciliation sera la porte du salut.
Ce mouvement selon ses têtes pensantes reste ouvert aux burkinabè sans distinction. « Nous sommes tous responsables d’une manière ou d’une autre de la situation que traverse le pays. Sauf celui qui n’est pas burkinabè pourrait ne pas se sentir responsable » a martelé le directeur de publication de journal L’OPINION. Pour la présidente, le MPCRN est un mouvement rassembleur car il se compose d’acteurs de la société civile, de partis politiques (des anciens députés, des membres de l’opposition politique comme de la majorité), d’autorités coutumières et religieuses. Elle souligne avec force que c’est un mouvement qui n’est ni de trop et pas comme les autres.
Bâtir les chantiers de la paix et la réconciliation à tout prix au Burkina
Le Rassam Naaba, ministre de la jeunesse du Yatenga Naaba a, au nom du roi, salué cette idée des hôtes du jour. Pour lui, c’est sur le chemin de la vérité et de la réconciliation que le mouvement de Dame Lopez s’est orienté . C’est pourquoi les notabilités et coutumiers ont fortement répondu à l’appel. Aucun développement n’est possible dans le contexte que traverse le Burkina actuellement. Le ministre du roi a invité donc tous les citoyens à battre le tambour de la réconciliation.
Un mouvement qui a déjà des adeptes au Yatenga
Le DUO muscial Wend Daabo, ABLO et SAVIS a fortement impressionné la délégation de la paix dans la salle. Après la prestation dont le message fait aussi appel à l’union et au pardon, Safiatou Lopez a marqué sa reconnaissance pour la prise de conscience de ces artistes sur la nécessité d’aller vers l’idéal du son mouvement. « J’avoue que c’est ma première fois d’écouter le son et je très contente. Le message de ces jeunes artistes est un signal fort car ils ont déjà pris conscience de la nécessité d’aller à la paix » s’est-elle réjouie. Issouf Ouedraogo, coordonnateur régional d’un autre d’un mouvement pour la Paix, MPAP, a indiqué qu’il épouse l’idée du MPCRN.
Il a marqué son adhésion tout comme Mariam Ouédraogo, âgée de la quarantaine disant toujours s’engager pour le bien et la justice. Mariam a aussi invité toutes les femmes à accompagner le mouvement car les femmes aussi subissent la folie meurtrière des forces du mal. « Chères sœurs, travaillons pour la réconciliation car la division a fait du Burkina un terreau favorable aux ennemis qui ne font qu’endeuiller les familles.
Nous les femmes, nous sommes les plus malheureuses dans cette situation. Il faut que nous engagions pour la réconciliation » a lancé cette nouvelle amazone du MPCRN. La patronne du MPCRN a présenté le répondant de cette structure au Yatenga en la personne Oumarou Sawadogo, militant de la NAFA, fils de la province. Il sera chargé de travailler pour mieux implémenter la démarche du mouvement en véhiculant les messages dans les moindres recoins de la province.
Faso-nord.info