Société minières au Yatenga : Un comité de veille pour protéger les intérêts des populations.
Sur invitation de la Coordination contre la vie chère(CCVC) section du Yatenga , des Organisations de la société civile du yatenga ont échangé le samedi 23 janvier 2021 au siège de la section provinciale du Mouvement Burkinabé des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) sur le rôle qu’elles doivent jouer afin que les populations tirent profit des activités des sociétés minières.

Au lieu de contribuer au bien –être des populations, les activités des mines industrielles, selon le constat des organisations de la société civile se révèlent nuisibles. Accaparement des terres, pollution des points d’eau, destruction de l’environnement, appauvrissement des populations, saccage des lieux de culte, les mines industrielles sont sources de cauchemar pour les populations impactées par leurs activités. Les multiples échauffourées entre la mine Rivestone Karma et les populations de la commune de Namissiguima, le non-respect de la convention sur la protection de l’environnement lors de la première phase d’exploitation de la mine de Kalsaka en disent long sur les actions nuisibles des sociétés d’exploitation de l’or.

3 sociétés minières en activité
Présentement au Yatenga en plus de la société Rivestone Karma, deux autres sociétés s’activent pour mettre en route leurs activités. Une à Rim dans la commune de Koumbri et une autre à Kalsaka pour une deuxième phase d’exploitation. Au regard des précédents, la section provinciale de la coordination contre la vie chère n’entend pas rester les bras croisés. Elle veut instaurer la culture de la veille citoyenne afin que les intérêts des populations soient mieux protégés. C’est pourquoi elle a convié les organisations de la société civile s’intéressant aux questions minières afin qu’elles unissent leurs forces pour s’imposer comme un interlocuteur sérieux avec les sociétés minières.
Collecte de données

A l’issue des échanges au cours de cette rencontre du samedi 23 janvier 2021, les participants ont convenu de la mise en place d’un noyau qui se chargera de collecter des informations sur les activités des sociétés minières. Entres autres structures membres de ce noyau, le MBDHP, le Balai citoyen, l’ORCADE-Namissiguima, les jeunes stylistes etc. Les données collectés par ce noyau seront analysées et décryptées au cours d’une autre rencontre prévue pour se tenir le 27 février 2021. Cette rencontre sera l’occasion de jeter les bases de la mise en place d’un bureau exécutif qui se donnera la légalité et la légitimité d’agir sur les questions liées aux activités minières.
Inoussa Ouédraogo